Le plan local d'urbanisme de Péroy les Gombries
Dans un article récent notre association a fait part aux lecteurs de notre blog, du projet de mise en place d’un C.S.D.U. dans le bois du roi, près d’Ormoy Villers avec la bénédiction de la municipalité de cette ville, en contradiction avec les prescriptions Natura 2000.
Le 27 janvier 2010, dans le plan local d’urbanisme (P.L.U.) de la commune de Péroy les Gombries, appelé pompeusement : « projet d’aménagement et de développement durable », l’article 2.4 de ce document est passé totalement inaperçu. Il prépare un projet de reprise de l’exploitation de l’ancienne
carrière de sable dans le bois du roi avec son comblement par la suite.
Voici la teneur cet article :
« 2.4. PERMETTRE UNE EXPLOITATION RATIONNELLE DES GISEMENTS DE MATERIAUX
Le gisement de sable existant en limite nord de la commune n’a été que partiellement exploité et a été abandonné sans une complète remise en état. Dans le cadre d’une bonne gestion des matériaux non renouvelables, il est indispensable de permettre et d’organiser l’extraction des ressources non exploitées de manière à ne pas perdre une matière première encore disponible. De plus après l’extraction, la remise en l’état du site doit être une opportunité pour organiser l’enfouissement de matériaux dans les conditions compatibles avec l’intérêt écologique du site.
Permettre l’extraction des matériaux présentant un intérêt pour tous, ceci dans un cadre contrôlé pour exploiter au mieux le gisement puis remettre en état le site exploité à des fins de valorisation écologique sont des enjeux majeurs du P.L.U.
Les excavations qui pourront ainsi être créées, doivent impérativement être suivies d’une remise en état par comblement avec des matériaux non dangereux et dans le cadre d’un projet de valorisation du milieu forestier et de l’intérêt du milieu acidophile, en préservant toute la biodiversité.
C’est pourquoi, le plan local d’urbanisme doit donc :
- Permettre la reprise des exploitations désaffectées tant que toute la richesse du sol n’est pas exploitée ;
- Organiser la remise en état de l’ensemble (tant de la partie nouvellement exploitée que celle qui a été laissée à l’abandon) pour, à long terme, combler les excavations puis créer un secteur de revalorisation de la biodiversité locale. »
Il faut savoir qu’un arrêté préfectoral datant de 1994 avait mis fin à cette carrière avec obligation de réhabilitation du site. Ce genre d’activité a pour grave défaut de laisser de grandes cicatrices dans le paysage, difficilement réparables. De plus il est impossible de connaître à l’avance le périmètre et la durée d’exploitation.
Il faut savoir qu’un arrêté préfectoral datant de 1994 avait mis fin à cette carrière avec obligation de réhabilitation du site. Ce genre d’activité a pour grave défaut de laisser de grandes cicatrices dans le paysage, difficilement réparables. De plus il est impossible de connaître à l’avance le périmètre et la durée d’exploitation.
Mais les communes d’Ormoy Villers et Péroy les Gombries organisent sournoisement un projet d’extraction du sable et un centre d’enfouissement des déchets à l’intérieur du bois du Roi. Sous couvert d’une idéologie prétendument écologique et d’un programme de développement durable, les deux villes se préparent à installer des lignes de transport de poids lourds chargés de sable et de déchets qui envahiront in fine toute la CD 136 qui longe le bois du roi.
Le » bois du roi est une forêt privée composée de hêtres, châtaigniers, chênes. Une partie près d’Ormoy Villers est ouverte au public. Dans ce site aménagé, des sentiers balisés de 3 à 6 km ont été créés pour les marcheurs.
Une coulée verte devrait voir le jour prochainement et les piétons, cavaliers, cyclistes pourront emprunter l’ancienne voie de chemin fer d’Ormoy Villers à Mareuil-sur-Ourcq. Malheureusement l’installation de la carrière de sable et du centre de stockage de déchets en bordure d’un secteur classé natura 2000, amputera cette coulée verte de plusieurs kilomètres (5 km au minimum).
Nous vous rappelons que l’association « Valois environnement » milite depuis 2006 contre ces projets portés par les sociétés PICHETA et COSSON, associées à une filiale de COLAS, appelée FDBR.
A gauche, en haut, le bois du roi et à gauche en bas le plan de l'almanach de la poste