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Une commission de suivi présidée par le sous-préfet de Senlis, et à laquelle participent 2 membres du bureau directeur de notre association, se réunit chaque année au siège de l’ISDND de Crépy en Valois.
Cette année nous n’avons toujours pas reçu d’invitation. Nous nous permettons donc de publier le compte-rendu d’activité de 2018.
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- Présentation
Le site est ouvert du lundi au jeudi de 06h30 à 14h45 et le
Vendredi de 06h30 à 13h45.
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L’équipe est constituée de 5 personnes :
Un chef de centre, un attaché d’exploitation, un agent administratif et trois conducteurs d’engins polyvalents
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Les engins présents sur le site se composent :
Un compacteur à déchets BOMAG 972RB-2, un compacteur à déchets BOMAG 772RB-2, une chargeuse CATERPILLAR 963 C, un tracteur agricole pour l’arrosage des pistes et l’utilisation du produit anti-odeur, une tonne à lisier, une saleuse rotative.
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2.Exploitation
L’exploitation est réalisée par alvéoles successives. Les casiers sont séparés par des digues qui assurent l’indépendance hydraulique de chacun des casiers. Un stock de 500 m3 de matériaux inertes, distinct de celui destiné à la lutte contre l’incendie (stock de 500 m3), est en permanence assuré. Ces matériaux sont utilisés pour la couverture journalière des déchets. Les déchets sont déchargés à partir d’un quai, puis repris jusqu'à la zone d’exploitation. Ils sont ensuite étalés et compactés en couches successives. Un recouvrement de la zone avec des matériaux inertes (terre issue des matériaux du site ou gravats) est réalisé en fin de journée afin de prévenir les odeurs et les envols. Depuis le 3 décembre 2018, l’exploitation a lieu sur le casier 3D1.
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2.1Déchets admis :
Les déchets qui peuvent être déposés dans cette installation de stockage de déchets non dangereux sont les déchets municipaux et les déchets non dangereux de toute autre origine.
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2.2Déchets interdits
Les déchets qui ne peuvent pas être admis dans cette installation de stockage de déchets non dangereux sont :
- Les déchets dangereux définis par l'annexe II de l'article R541-8 du code de l'environnement ;
- Les déchets d'activités de soins et assimilés à risques infectieux ;
- Les substances chimiques non identifiées et/ou nouvelles qui proviennent d'activités de recherche et de développement ou d'enseignement et dont les effets sur l'homme et/ou sur l'environnement ne sont pas connus (par exemple : déchets de laboratoires, etc.) ;
- Les déchets radioactifs, c'est-à-dire toute substance qui contient un ou plusieurs radio nucléides dont l'activité ou la concentration ne peut être négligée du point de vue de la radioprotection ;
- Les déchets contenant plus de 50 mg/kg de PCB ;
- Les déchets d'emballages visés par les articles R543-65 à R543-72 du code de l'environnement ;
- Les déchets qui, dans les conditions de mise en décharge, sont explosibles, corrosifs, comburants, facilement inflammables ou inflammables, conformément aux définitions de l'annexe I de l'article R5418 du code de l'environnement ;
- Les déchets dangereux des ménages collectés séparément ; les déchets liquides (tout déchet sous forme liquide, notamment les eaux usées, à l'exclusion des boues) ou dont la siccité est inférieure à 30 % ;
- Les pneumatiques usagés.
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3.Admission
Avant admission des déchets, le producteur fournit une Fiche d’Information Préalable (FIP) indiquant notamment la nature et la provenance du déchet ainsi que l’identité du producteur et du transporteur. Sur la base de cette information, le déchet est accepté ou non. Si la nature du déchet le nécessite, des analyses physico-chimiques complémentaires sont effectuées (caractérisation de base) et un Certificat d’Acceptation Préalable (CAP) est émis. Les FIP et les CAP sont conservés sur le site et renouvelés tous les ans.
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Toute admission de déchets sur le site est strictement contrôlée. Un premier contrôle est effectué au poste d’accueil situé immédiatement après le portail d’entrée. Il est équipé d’un pont bascule de 50 tonnes. Le passage des apports par ce poste est obligatoire. Un contrôle de la non-radioactivité est également réalisé par l’intermédiaire d’un portique de détection fonctionnant en continu.
Au poste de contrôle, l’agent d’accueil vérifie qu’il possède :
- La Fiche d’information Préalable (FIP) et le Certificat d’Acceptation (CAP) le cas échéant correspondant au déchet ;
- Le protocole de déchargement signé de la société effectuant le transport où sont consignées les règles de sécurité à respecter pour le déchargement des déchets.
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A chaque pesée, l’agent enregistre les données suivantes :
- Le tonnage et nature des apports ;
- La raison sociale et adresse de l’établissement producteur ;
- La raison sociale etl’ adresse du transporteur ;
- Le numéro d’immatriculation du véhicule ;
- La date et l’heure d’arrivée.
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En cas de non-conformité (administrative ou nature des déchets), le véhicule est refusé et ce refus est consigné sur un registre, selon une procédure réglementaire. Ce refus peut être total ou partiel.
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4.Contrôle au déchargement
Un deuxième contrôle est effectué au quai de déchargement par le chauffeur du compacteur et l’agent de quai. En cas de non-conformité, les déchets sont rechargés dans le camion et retournés au producteur ou réorientés vers un centre de traitement adapté.
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5.Les tonnages traités et origine des déchets
En 2018, le tonnage de déchets réceptionné est de 107 861,15 tonnes et le vide de fouille disponible restant au 1er janvier 2019 est de 615 000 m3
Des matériaux inertes ont également été admis sur le site pour les besoins d’exploitation :
- Matériaux pour quai, pistes et couverture finale des zones exploitées (35 345,97 tonnes de gravats et terres) ;
- Terres Polluées pour la couverture journalière (9 827,66 tonnes).
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6.Surveillance environnementale
Les prélèvements et les analyses sont réalisées par le laboratoire SOCOR (accrédité COFRAC et agréé par le Ministère de l’Environnement) conformément aux dispositions de l’Arrêté Préfectoral.
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6.1.Contexte géologique et hydrogéologique
Le site n’est pas implanté dans un périmètre de protection de captage AEP et aucun captage ne présente de sensibilité notable.
Les ouvrages de captage AEP les plus proches sont :
- Gondreville (situé à environ 3,6 km à l’Est). Les aquifères captés sont les Calcaires grossiers du Lutétien et les Sables du Cuisien ;
- Lévignen (situé à environ 3,6 km au Sud). L’aquifère capté sont les Calcaires grossiers du Lutétien ;
- Il existe également un captage industriel à Russy-Bemont (situé à environ 5 km au Nord-Est). Les aquifères captés sont les Calcaires grossiers du Lutétien et les Sables du Cuisien.
Les captages AEP de Gondreville et Lévignen sont tous les deux situés en amont hydraulique du site. Ils ne sont pas sous l’influence de ce dernier. Le captage de Russy-Bemont n’est pas un captage AEP collectif. Il est situé à 5 km en aval latéral très indirect du site.
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6.2.Surveillance de la qualité des eaux de la nappe
La nappe des Calcaires Grossiers du Lutécien est suivie dorénavant par un dispositif de contrôle constitué de 6 piézomètres. Le réseau de piézomètre a été complété par un nouvel ouvrage réalisé en juin 2011.
- Pz 2, 3 et 4 implantés en amont hydraulique ;
- Pz 1,5 et 6 implantés en aval.
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Les paramètres suivants sont analysés semestriellement sur chacun des piézomètres :
- pH, potentiel d'oxydoréduction, résistivité, C.O.T., Cl et NH4+.
- Les métaux lourds, les HAP, les BTEX et les hydrocarbures totaux depuis 2011.
Tous les quatre ans, il est procédé à l'analyse complète des paramètres mesurés lors de l'analyse de référence.
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La dernière analyse de référence a été effectuée en juin 2015. La qualité des eaux souterraines est stable et globalement bonne à très bonne par rapport au Système Évaluation de la Qualité des eaux souterraines pour la production d’eau potable. Au niveau du piézomètre PZ5, des teneurs en COT, fer, benzène, ammonium et conductivité, plus élevées que la limite de qualité des eaux destinées à la consommation humaine, ont été trouvé en juin et en décembre 2018. Le piézomètre 5 est situé en bordure de l’ancienne zone de stockage. La réalisation du PZ6, a permis de montrer que ces teneurs s’atténuent rapidement en périphérie du site.
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6.3 Surveillance de la qualité des rejets d’eaux pluviales intérieures au site
Les eaux intérieures au site qui ne sont pas rentrées en contact avec les déchets sont collectées à l’aide de fossés périphériques, transitant dans un premier bassin tampon amont de 3 000 m3 avant de se rejeter dans un bassin Aval de 5 860 m3 connecté à une zone d’infiltration de 3 270 m3. Les eaux de voirie de l’accès poids lourds depuis la RD 25 transitent avant rejet par 2 séparateurs à hydrocarbures qui sont analysés semestriellement.
Des analyses sont effectuées semestriellement par le laboratoire agréé sur les eaux stockées dans le bassin de contrôle.
Les rejets des débourbeurs déshuileurs sont également analysés semestriellement.
L’ensemble des analyses réalisées sur le bassin des eaux de ruissellement ou les séparateurs à hydrocarbures n’a révélé aucune non-conformité.
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7. GESTION DU BIOGAZ
Le site compte 87 puits de captage de biogaz interconnectés par un réseau relié à une torchère et une unité de valorisation électrique. Une moyenne de 292 Nm3/h de biogaz à 50% de méthane a ainsi été captée sur le site.
Le site dispose d’une installation de valorisation du biogaz : un moteur de puissance de 1000 kWh équipé d’une unité de cogénération opérationnel depuis le 08/12/2017.
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Le volume de gaz valorisé du 01/01/2018 au 31/12/2018 est de 2 125 254 Nm3 à 50% de CH4 ce qui correspond à une production de 3 710 929 kWh électrique injecté sur le réseau ErDF, ainsi que 3 582 770 kWh thermique, pour le moteur de 1000 kWh.
Une torchère de type GG d’une capacité maximale de 1000 Nm3/h à 50% de méthane permet de traiter le biogaz en excès ou en cas d’arrêts techniques.
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Le volume de biogaz brûlé en 2018 est de 226 952 Nm3 à 50% de méthane.
Le taux de valorisation du biogaz sur le site de Crépy en Valois en 2018 est de 89,6 %.
Le relevé annuel réalisé sur la qualité du biogaz et le contrôle de la qualité du biogaz et des rejets atmosphériques de la torchère et du moteur ont été effectués le 13 juillet 2018 par la Société APAVE.
Aucune non-conformité aux critères fixés par l’arrêté préfectoral n’a été relevée sur les rejets du moteur de valorisation et de la torchère.
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8.GESTION DES LIXIVIATS
La récupération des lixiviats se fait par pompage dans les puits des casiers 1 – 2 et 3 permettant d’atteindre le point bas de chacun de ces casiers. Les lixiviats sont stockés dans un bassin d’homogénéisation et traités in situ par une plateforme mobile de traitement des lixiviats ou dirigés vers une station d’épuration industrielle externe SUEZ WTS à Villers Saint Paul ou Trosly Breuil.
Au cours de l’année 2018, 9 228 m3 de lixiviats ont été traités.
Bioréacteur
210 m3 sont recirculés par le bioréacteur sur l’année 2018.
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9.CONTRÔLES - VISITES – QUALITE ET ENVIRONNEMENT
Les déchets non-conformes sont principalement : des pneus, des bouteilles de gaz, des batteries, écrans, poutres et des pots de peinture.
Ces déchets sont refusés puis rechargés ou mis à l’écart afin d’être traités dans une filière agréée.
Sur l’année 2018, aucun déclenchement du portique radioactivité ne s’est produit.
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Dans le cadre du partenariat scientifique, l’action concertée entre les experts du Muséum et le personnel de SUEZ R&V permet d’analyser la biodiversité existante et de bâtir un programme de gestion des sites approprié, pour en promouvoir le développement.
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Les objectifs recherchés sont :
- La préservation des habitats et des espèces d’intérêt patrimonial ;
- La préservation et création de milieux humides temporaires et permanents ;
- Le maintien et extension des zones à pelouse sèche calcicole ;
- L’inscription à l’inventaire ZNIEFF.
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Notre plan d’actions se structure autour des axes suivants :
- La préservation d’habitats d’intérêt patrimonial ;
- Eviter la perturbation des zones humides temporaires en limite ouest et création d’habitats analogues si possible ;
- Pelouse sèche : fauche avec exportation ou pâturage et étudier la faisabilité de ces opérations.
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Préservation des espèces animales et végétales :
- Par la préservation et extension des habitats favorables à la nidification et/ou à l’alimentation des espèces patrimoniales identifiées ;
- Par la localisation, le suivi et la mise en place des mesures de gestion appropriées à la préservation du milieu.
- Entretien des espaces naturel et des zones humides en dehors des périodes de reproduction de la faune sauvage (mise à part pour les réseaux et les zones techniques) ;
- Maintien de zones à broyage bi-annuel ;
- Maintien de zones de friches qui seront gérées avec une fauche tardive quinquennale ;
- Maintien de l’entretien fréquent au niveau des zones colonisées par des espèces invasives et des adventices des cultures ;
- Maintien d’arbres morts (hormis si un risque pour la sécurité est mis en évidence) et pas de gestion sylvicole des zones boisées ;
- Dans la mesure du possible, entretien des fossés de drainage des eaux limité et hors périodes de reproduction de la faune sauvage.
- Mise en place de ruches d’abeilles sur le site, exploitées par un apiculteur extérieur depuis le 21/07/2015 ;
- Mise en place de moutons de pâturage sur le casier 0, géré par la société Jardin Décor depuis octobre 2017.
10.TRAVAUX
Travaux de réalisation de tranchées pour bioréacteur et dégazage à l’avancement
Quatre nouvelles tranchées intermédiaires de biogaz ont été mise en place au niveau du casier 3C2.
Mise en place d’une cuve de réinjection pour les casiers 3A, 3B et 3C
Cette cuve a été installée durant l’été et permet de recirculer les lixiviats afin d’augmenter la dégradation du massif de déchets. Deux nouvelles tranchées de recirculation ont été mise en place courant du 2ème trimestre 2018 sur le casier 3C2.
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Le système de management qualité-sécurité-environnement mis en place sur le site est certifié ISO 14 001 depuis de nombreuses années et ISO 9001 depuis 6 ans. Ces normes concernent le management environnemental et le management de la qualité, elles reposent sur le principe d'amélioration continue de la performance environnementale par la maîtrise des impacts liés à l'activité.
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Le Bureau VERITAS a audité le système de management intégré QSE sur le site le 14 mars 2017 et a renouvelé les certificats ISO 14 001 et ISO 9001.
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Les principaux objectifs de ce système de management en 2018 sont toujours :
- Protéger la santé et assurer la sécurité des collaborateurs ;
- Préserver l’environnement et lutter contre le changement climatique ;
- Garantir la qualité de service et la satisfaction de nos clients
- Renforcer les relations sociales ;
- Pérenniser la rentabilité ;
- Intégrer les évolutions des référentiels ISO 9001 et ISO 14001.
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11.Perspectives 2019
Le captage du biogaz à l’avancée sera poursuivi au fur et à mesure de l’exploitation.
Le système de réinjection des lixiviats sur les casiers 1, 3A, 3B et 3C sera automatisé courant 2019.
L’exploitation se poursuit sur le casier 3C. Une attention particulière sera apportée aux problèmes d’envols qui peuvent survenir au niveau de la piste d’accès des camions.
L’équipement de dégazage sera implanté au plus tôt ainsi que le raccordement au réseau de dégazage des zones en exploitation.
Les zones non exploitées feront l’objet d’une couverture temporaire renforcée.
La surface en exploitation sera réduite autant que possible
Le bioréacteur sera géré de manière à apporter une humidité permettant une dégradation optimale du massif de déchets.
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Le rapport d’activité 2018 nous a été fourni par la société Suez au titre de membre de la Commission de Suivi du Site.
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Comité de rédaction de l’association Crépy environnement et qualité de la vie.