Communauté de communes du pays de Valois-Crépy en Valois : Toujours les avions en 2016
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1.- Le constat
L’été est là mais également les avions. Le ciel des quartiers sud de Crépy en Valois est toujours sillonné par les avions en phase d’approche vers l’aéroport CDG ROISSY par vents d’ouest.
Les nuages sont bas mais les avions aussi, surtout les gros porteurs (les quadriréacteurs) très bruyants et polluants.
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2.- Le rapport Bénisti-Bouillon
Ce rapport parlementaire est très intéressant parce qu’il met en lumière le fait que la DGAC (Direction générale de l’aviation civile) est un état dans l’Etat.
L’association Crépy environnement et qualité de la vie reprend ci-dessous quelques passages de ce rapport :
« Malgré les efforts incontestables des différents acteurs aéronautiques ces dernières années, ces nuisances ne demeurent pas leur priorité absolue, que ce soit les constructeurs d’avions ou de moteurs, la DGAC ou même les gouvernements successifs qui, malheureusement, n’y ont prêté que peu d’importance. Concernant les premiers, la diminution des consommations de kérosène passe largement avant la réduction du bruit ou les émanations de particules (Les moteurs des avions ne possèdent pas de filtres à particules).
Le trafic d’ADP (Aéroports de Paris) en 2014 a dépassé les 92 millions de passagers avec 1,8 millions de mouvements d’avions, en baisse de 30 000 par rapport en 2013 du fait de l’utilisation de plus gros appareils et d’un meilleur taux de remplissage.
Le développement du trafic à Paris CDG ne veut pas dire un nombre de mouvements d’avions supplémentaires pour les années récentes.
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Les associations ont toutes indiqué aux rapporteurs que le trafic augmentait. Or ce n’est pas le cas en nombre de mouvements, qui, au contraire, vont diminuant. Cette ambiguïté est l’une des causes d’une très grande méfiance entre les riverains et les différents acteurs du secteur, du « lobby aérien ».
L’exaspération des riverains est à son comble. D’ailleurs, comme le souligneront plus loin les rapporteurs, il n’a pas d’accoutumance au bruit. C’est pourquoi des mesures sont impératives pour remédier à cette colère et rétablir le dialogue.
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Selon M. Augustin de Romanet, président-directeur général d’Aéroports de Paris (ADP) : « Dans les quinze prochaines années, le nombre de passagers et le volume de fret vont doubler. Il indique même, optimiste, que le trafic restera stable.
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Les nuisances sont donc sans aucun doute croissantes, même si la mise en service de nouveaux appareils limite cette hausse. En 2015 l’aéroport de CDG PARIS à accueilli 65 millions de passagers et pourrait donc monter jusqu’à 130 millions.
Le relèvement des altitudes en 2011 a entraîné le rallongement des trajectoires et donc le recul du virage. Il a été indiqué aux habitants que l’augmentation de l’altitude diminuerait le bruit : Or la réduction du bruit a été limitée à 2 ou 2,5 dB, imperceptible pour l’oreille humaine.
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Les associations demandent l’application d’une procédure de descente douce 24 h/24, continue depuis l’IAF (13) à plus de 3 000 m à partir de l’entrée dans l’espace aérien de l’aéroport (où l’on n’entend pas les avions), avec moteur au ralenti, et sans palier. La descente douce permet de n’utiliser que 30 % de la puissance du moteur, alors que le palier oblige à en utiliser 50 %. Les associations demandent la descente douce avec un palier à 50 km beaucoup plus haut : si la descente douce commençait au-dessus de 3 000 m (de 3 000 à 4 500), les populations survolées n’entendraient pas le bruit. Elle peut être en courbe (procédure Rnav) ; elle permet à l’avion de survoler des champs et, au dernier moment, de prendre la direction des pistes au-dessus de territoires peu habités.
Actuellement, le palier commence à 50 km avant l’aéroport, à 1 200 m de hauteur.
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Hormis le bruit, le prix de l’immobilier est également à prendre en considération : si les riverains ont acheté leur habitation à proximité d’Orly ou de Paris-CDG pour bénéficier de prix réduits, ils l’ont fait en connaissance de cause ; en revanche, si l’achat a été décidé pour profiter du calme et que les procédures d’approche sont modifiées ultérieurement, les personnes concernées sont lésées et victimes d’une injustice.
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Les associations de riverains, à proximité des aéroports, soulignent que « la pollution atmosphérique générée par la combustion du carburant d’aviation ne fait qu’augmenter, en proportion et dans l’absolu. Si la composition chimique du kérosène est très proche de celle du diesel, le premier contient en plus six catégories différentes d’additifs spécifiques »
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3.- Les observations de notre association
Malheureusement dans ce rapport, le sud du département de l’Oise est oublié et notamment le pays de Valois.
La seule solution proposée est d’obtenir des subventions pour le financement de l’isolation acoustique des maisons et immeubles. Mais les habitants veulent pouvoir vivre dehors sans les nuisances sonores, visuelles et la pollution.
Nous ne voulons pas que ces quartiers deviennent une zone sinistrée d’ici quelques années.
Lors de notre visite à » la maison de l’environnement » à l’aéroport CDG de ROISSY, l’aiguilleur du ciel présent était étonné que les avions survolent le sud de Crépy en Valois.
Le maire de notre ville, vice-président de la CCPV, ne peut-il pas demander aux maires des villes de notre région leur appui pour réclamer à ADP des capteurs soniques et à la DGAC la généralisation de la phase d’approche des avions en descente douce vers les aéroports parisiens ?
Pour l’instant cet organisme ne bouge pas.
Nous vous conseillons de lire ce rapport : http://www.assemblee-nationale.fr/14/rap-info/i3580.asp.
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Ce rapport intéressant sera-t-il jeté dans un tiroir comme beaucoup d’autres ?
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Crépy en Valois : Travaux passage des pèlerins :
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Le passage des pèlerins est fermé à la circulation depuis cette semaine pour 15 jours en principe. Le circuit du CYPRE est perturbé. Pour plus de renseignements contactez la mairie au 03 44 59 44 44.
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Comité de rédaction de l’association Crépy environnement et qualité de la vie.
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