La surface de la décharge ressemble à une prairie mais cette vision est trompeuse
Le feuilleton de cette décharge est plein de mauvaises surprises. Le dernier avatar se résume dans le fait que l’agence pour le développement et la maîtrise de l’énergie (l’ADEME) a décidé d’arrêter le pompage des lixiviats et le filtrage des eaux de ruissellement au motif que le poids des déchets liquides récupérés par la station d’épuration a fortement diminué, passant en un an de 140 kilos en 2009 à 45 kilos en 2010.
Les responsables de l’ADEME, pour des raisons financières, ont donc rapidement conclu que la pollution n’existe plus. Une lueur de satisfaction dans cette décision, la station de pompage ne sera pas démantelée mais mise seulement en veille.
Pourtant la marmite toxique est toujours aussi dangereuse. La pollution se propage toujours aussi insidieusement dans les sols, sous-sols avoisinants et dans la rivière « l’Automne » également proche (une centaine de mètres tout au plus en contrebas).
Des odeurs nauséabondes se dégagent dans l’atmosphère, incommodant les riverains, preuve que rien n’est encore réglé.
Dans ce genre de problème, il faut employer une solution radicale : Enlever la totalité des déchets toxiques entreposés sans contrôle pendant des années par des entreprises chimiques et autres, les terres irrémédiablement polluées et les transporter vers des installations classées capables de les détruire définitivement.
A moins que certains élus n’aient en tête des arrières pensées et vouloir mettre en place un troc avec la société « Direct Energie ».
Celle-ci propose de « renaturer » sic ! le site de la décharge en contrepartie de lui laisser le champ libre à Verberie pour installer la centrale combiné gaz contestée par toute la population environnante. Au final de tomber de Charybde en Scylla.
Dans la vallée de l’Automne il existe d’autres sites également pollués connus mais dont personne n’ose parler. Heureusement, des associations de défense de l’environnement, des particuliers décident de plus en plus d’intervenir ouvertement et de dénoncer les cas cachés de pollution.