.

Tout se passe en catimini et les villes du département de l’Oise sont déjà  choisies pour recevoir les déchets de l’Ile de France qui seront produits par la Société du Grand Paris (45 millions de tonnes de déblais et de gravats). Les responsables de SGP précisent que les déblais ne seront composés que de terres inertes avec une part très minoritaire de produits pollués, sans aucune autre précision.

Notre association n’est pas étonnée par la façon dont est préparé ce dossier :  Dans le plus grand secret en mettant les élus et les habitants de l’Oise devant le fait accompli en contradiction avec le plan départemental d’élimination des déchets qui précise que seuls 25% des déchets doivent provenir de l’extérieur.

Demain de nombreux camions chargés de déchets sillonneront les routes et traverseront les villes du département de l’Oise provoquant beaucoup de nuisances.

Déjà ce département doit faire face aux nombreux dépôts sauvages de déchets du BTP sans être encore envahis par ceux de l’Ile de France.

.

La concertation démocratique est une fois de plus mise à mal.

.

Ce sera une manne financière inespérée pour les entreprises chargées de la gestion de ces déchets. Certaines se sont déjà positionnées par exemple dans le pays de Valois avec le projet contestable de l’installation d’une décharge dans le Bois du Roi, site boisé protégé et biocorridor essentiel entre la forêt d’Ermenonville et celle de Retz pour les grands animaux et les oiseaux. De plus cette décharge se trouverait au-dessus de la nappe phréatique alimentant plusieurs villes et villages du pays de Valois avec un grand risque de pollution.

Ce projet aberrant porté par les sociétés PICHETA et COSSON avec la bénédiction de certains élus communautaires, est combattu avec succès depuis une décennie par 4 associations dont la nôtre.

.

Ces projets sont vendus aux élus avec toujours les mêmes arguments :

• La création d’emplois locaux mais en réalité peu nombreux ou inexistants par rapport aux prévisions trop optimistes avancées par les protagonistes de ces projets ;
• De revenus financiers toujours surestimés pour les communes ;
• Des mesures de compensation aléatoires ou insuffisantes.

Les conséquences sont toujours les mêmes : Les destructions massives et définitives du patrimoine naturel, du cadre de vie des habitants de la région et la pollution de l’environnement.

.

Les seuls véritables gagnants sont les dirigeants de ces entreprises.

.

Comité de rédaction de l’association Crépy environnement et qualité de la vie.