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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 10:01

 

La visite s’est déroulée de 11 heures à 13 heures avec les représentants de la société SITA :

-      Mr SANANES – Chef du centre ;

-       Mlle Sandrine CATTEAU – Responsable de la communication SITA Ile de France et Oise ;

-      Mr CLISSON – Directeur de l’agence stockage de SITA Ile de France.

 

 

Emplacement casier n°1                             Emplacement du premier casier

 

La séance a débuté par une série de « diapos » complétée par des explications techniques sur les travaux réalisés de janvier à juin 2011. Les personnes présentes  ont posé des questions auxquelles les employés de la société SITA ont bien voulu répondre. Puis un minibus avec un guide a permis aux participants de circuler sur tout le site.

 

Voici donc le compte-rendu de cette randonnée émaillée de photos :

 

Cette Installation s’étend sur une superficie totale de 40 hectares. Elle  comprend les installations connexes (bureaux, routes, bassins de contrôles, …) et les zones de stockage de déchets non-dangereux. Ces dernières s’étendent sur 13,5 ha dont 7,7 ont déjà été totalement réaménagés (casiers 0 et 1). Le reste (6,5 ha) correspond à l’emprise du casier 3 nouvellement aménagé.

 

Il peut recevoir 120.000 tonnes de déchets au maximum par an (4500 tonnes hebdomadaire).. Sa durée d’exploitation est fixée par arrêté préfectoral jusqu’en juin 2019 et une surveillance du site sur 30 ans minimum, après fermeture, est obligatoire.

  

Casier 0

Il correspond à la première zone exploitée avant 1995. Il a été couvert et réaménagé. Une zone revégétalisée et boisée s’élève dorénavant à  l’emplacement de ce casier



 Le dôme et le cassier n°3

                                                            

                           Le dôme et le réaménagement des casiers

   

Réaménagement du casier 1



Au plus fort des travaux, de janvier à mars 2011, 70 à 80 personnes y travaillaient. 300.000 tonnes de déchets ont été  remaniées afin de réaménager définitivement le casier 1 et aménager un nouveau casier 3  conformément aux dernières normes européennes.   De mauvaises odeurs ont parfois incommodé les habitants de la ville. Un investissement de 6 millions d’euros a été nécessaire pour la réalisation de ce projet garantissant la fiabilité environnementale et la sécurité de l’installation.

 

Le casier 1 a été reprofilé en dôme conformément au plan de réaménagement final prévu par l’autorisation préfectorale puis recouvert du bas vers le haut d’une couverture étanche composée de 50 cm de matériaux argileux puis d’une géomembrane en polyéthylène haute densité. L’ensemble est ensuite recouvert d’un géocomposite de protection et drainage (feutre équipé de mini drains) puis d’un géotextile accroche-terre (membrane grillagée) qui assure la stabilité de la terre végétale recouvrant l’ensemble.

Un engazonnement de la zone a été réalisé conformément avec des espèces locales conformément aux préconisations du Muséum d’Histoire Naturelle

 

Aménagement du casier 3



Ce casier, d’une superficie de 6,5 hectares, à été aménagé sur l’emprise de l’ancien casier 2.

 

L’aménagement en fond est composé du bas vers le haut :

  • D’un géotextile de renforcement visant à assurer la parfaite stabilité dans le temps de l’ensemble
  • D’une couche d’1 mètre d’argiles venue de Vauciennes et de la région de Seine et Marne. Ces argiles ont été remaniées et compactées de façon à obtenir une très forte imperméabilité. Cette couche est renforcée par un géotextile bentonitique : la bentonite est une argile très fine et gonflante ; parfaitement imperméable 
  • D’une géomembrane en polyéthylène haute densité
  • D’un géocomposite de protection et drainage

 

Un point bas est aménagé en fond du casier et équipé d’un puits de pompage des lixiviats.

 

Le remplissage du casier par des déchets est commencé. Ces déchets seront étalés au fur et à mesure vers le point le plus bas. Ils sont saupoudrés  rapidement de terre afin d’éviter la dispersion des éléments, l’arrivée des oiseaux et des mauvaises odeurs.

Le cassier n°3 et les couvertures d'étanchéité

                                Les couvertures d'étanchéité

 

Gestion des effluents

 

Les lixiviats (eaux de pluie ayant percolé au travers des déchets) sont collectés en fond de casier, pompés et traités sur la station communale exploitée par la SAUR.

 

Les eaux pluviales provenant des zones réaménagées sont collectées par des fossés périphériques et dirigées vers 3 bassins tampons et de décantation. Les eaux sont analysées par une société indépendante.

Si elles ne sont pas polluées, elles sont rejetées dans le milieu naturel. Si tel n’était pas le cas (jamais produit), elles seraient traitées  avec les lixiviats récupérés et traités au niveau de la station d’épuration par la SAUR.

 

La récupération du biogaz est également en cours. Des puits installés tous les 30 mètres de diamètre aspirent le gaz véhiculé dans de nombreux tuyaux qui parcourent l’ensemble du site. Aucun risque de fuite puisque le circuit de récupération fonctionne en dépression et alimente la torchère et le moteur de production électrique.



Tuyau collecteur du biogaz

                                   Tuyau collecteur du biogaz

        

Valorisation énergétique du biogaz

 

La plateforme de valorisation du biogaz représente un investissement de 2 millions d’euros. Elle  condense le gaz, élimine l’humidité, refroidit et filtre ce matériau constamment analysé pour vérifier sa concentration et sa composition.

Ce gaz est injecté  dans un groupe électrogène composé d’un moteur de 1800 chevaux  et de 16 cylindres. Ce système peut brûler jusqu’à 800m3 de gaz par heure et produire 1250kw/h d’électricité 24 h sur 24, nécessaire à la consommation de 3500 foyers ou 9000 personnes. Cette électricité est revendue à EDF sur la base de 5 à 8 centimes le KW loin du prix payé par EDF aux particuliers. Au maximum 3 groupes de production d’électricité peuvent être aménagés sur le site de Crépy en Valois.

Un centre de supervision pilote l’ensemble de cette plateforme de valorisation. En cas d’arrêt inopiné du groupe électrogène, la torchère entre automatiquement en fonction puisque la société a obligation d’éliminer le gaz extrait de la décomposition des déchets ménagers.

 

La municipalité de Crépy en Valois est favorable à un système de cogénération permettant la production d’électricité et de chaleur mais les contraintes sont nombreuses. Le circuit de vapeur d’eau utilisé pour le chauffage des bâtiments ne doit pas excéder 5 km pour être performant.

A court terme les investissements à réaliser sont trop lourds pour envisager une telle solution. Toutefois à Paris, le traitement et la valorisation des déchets ménagers correspond à 53% du chauffage urbain de la capitale.

Des visiteurs ont exprimé l’idée que le biogaz soit consommé directement par les particuliers. Impossible puisque ce gaz devrait être traité, filtré et l’opération serait trop complexe pour être économiquement viable actuellement.

 

La société SITA est exploite 38 installations de recyclage du biogaz en France. La valorisation énergétique des déchets représentant la 3ème énergie renouvelable dans notre pays.

 Plateforme de valorisation

                                                     Plateforme de valorisation du biogaz      

                  

Exploitation

 

Depuis sa remise en exploitation fin juin 2011, il reçoit entre 350 tonnes à 400 tonnes par jour de 06h30 à 15h30.

 

Six employés sont chargés de la gestion du centre. Deux engins de chantier, un compacteur de déchets et un chargeur sur chenilles sont sur place pour effectuer les divers travaux nécessaires à la bonne marche du site.

 

A l’entrée de l’installation de stockage les chargements des  camions sont enregistrés (client, producteur, nature des déchets, heure d’arrivée et de départ, …) pesés et contrôlés notamment au niveau de la radioactivité pour que les substances hautement dangereuses ne soient enfouies par inadvertance.

 

 

 

Le prix public est d’environ 80 € la tonne dont 17 € de TGAP (collectée pour le compte de l’Etat et reversée intégralement).

Ce prix tient compte des investissements (terrains et infrastructures), des couts d’exploitation mais également des provisions financières qui sont constituées pour couvrir les couts de suivi post exploitation (traitement des lixiviats et du biogaz, suivi analytique et entretien du site) dont la durée est de 30 ans minimum et de la redevance communale (environ 2 euros par tonne). 

 

Les déchets peuvent provenir, à hauteur de 25%, des départements limitrophes de l’Oise. Il faut noter que malheureusement les déchets ménagers de Crépy en Valois sont transportés vers l’incinérateur de Villers St Paul !

 

 

L’association Crépy environnement et qualité de la vie a été créée en 1976. Les membres de l’association, dans un premier temps hostiles à cette installation puisque le premier casier ne bénéficiait d’aucune protection pour empêcher l’écoulement des lixiviats dans le sous sol et que les conditions d’exploitation étaient aléatoires , ont suivi les améliorations apportés à la gestion  du centre de stockage, consécutives aux directives européennes sur la protection de l’environnement transposées au niveau national et à la pression de certains habitants de la ville attachés à la qualité de la vie.

Par la suite le bureau directeur de l’association a préféré travailler avec la direction de K20 pour atténuer les désagréments liés à ce genre d’exploitation, préférable à celle d’un incinérateur.

 

 

Nous reviendront prochainement sur le projet d’installation à 5 km à vol d’oiseau, d’un centre de stockage de déchets ultimes traitant 300 000 tonnes de déchets divers et d’une carrière de sable à l’intérieur du bois du roi, entre Ormoy Villers et Péroy les Gombries avec les réponses des différentes entités administratives de la région sur cette question.

Ce site classé zone d’intérêt écologique faunistique et floristique, zone de protection des oiseaux (ZICO) et classement Natura 2000, disparaitra totalement à terme. 



Grand bassin tampon et de décantation

                         Grand bassin tampon et de décantation

 

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