dédié à Crépy-en-Valois, à la communauté de communes du pays de Valois, à la préservation de l'environnement, du patrimoine historique et naturel ainsi que de la qualité de vie des habitants de la région
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1.Le méthaniseur BIOMETHAVAL
L’installation du méthaniseur de la société BIOMETHAVAL financée par 19 agriculteurs dont le maire de Gondreville
Si le principe de méthanisation reste louable lorsqu’il s’agit de recycler une surproduction ou des déchets de cultures en faible quantité, il est moins lorsqu’il s’agit d’alimenter un méthaniseur comme celui de la société BIOMETHAVAL prévu sur le territoire de la commune de Levignen à 500 mètres d’un autre méthaniseur déjà en fonctionnement sur le territoire de la commune d’Ormoy le Davien.
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Ce méthaniseur de conception industrielle qui sera le plus important du département de l’Oise, pourra recevoir jusqu’à 35 000 tonnes par an de déchets de cultures en provenance par exemple de déchets de betteraves de lointaines sucreries ou de cultures produites dans le seul but de la méthanisation, détournant ainsi l’agriculture de sa fonction primordiale qui est de nourrir la population.
De plus, notre association s’inquiète de la nocivité des résidus appelés « digestats ». Les volumes importants de digestats qui seront déversés sur les terres agricoles se trouvant dans les vallées de l’Automne et de l’Ourcq (25 000M3/an sur 4000 ha environ), zones protégées, risquent de polluer les rivières et les nappes phréatiques, d’exterminer les vers de terre et tous les micro-organismes utiles dans la fertilisation des terres agricoles (Avis de l’ANSES du 19 mars 2019).
Sans compter, l’augmentation du trafic des poids lourds transportant les déchets pour l’alimentation du méthaniseur.
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Les investisseurs promettent que les camions ne traverseront pas le village de Gondreville situé à 2 km et qu’il n’y aura pas de mauvaises odeurs mais les promesses ne sont faites que pour ceux qui veulent bien les croire.
Un rejet de la population est à craindre avec la prolifération à proximité des habitations de ce genre d’installations à objectif purement financier. La financièrisation peut aboutir à des excès comme la culture de la canne à sucre au Brésil pour alimenter les automobiles provoquant la déforestation de l’Amazonie.
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2.Les méthaniseurs dans le pays de Valois
A l’échelon national, depuis 2010, 600 méthaniseurs ont vu le jour avec un objectif affiché de 1000 fin 2020.
Sur la région Hauts de France, ce sont 150 projets en cours ou en activité dont 37 dans le département de l’Oise avec 7 unités en fonction et 2 portées par des industriels mais avec une forte opposition dans certains cas de la part des habitants ;
Dans le Pays de Valois, pas moins de douze projets d’installation de méthaniseurs sont à l'étude ou déjà en activité. Quatre le sont dans un rayon de 10 km.
Deux projets privés, portés par plusieurs agriculteurs locaux, pour des investissements de 4 et 9 000 000.00 € sont prévus ou en activité sur la commune de Lévignen à proximité du centre BUTAGAZ de Crépy en Valois, site classé SEVESO 2.
Un méthaniseur en activité est installé en plein champ sur la commune de Feigneux.
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3.WAGA ENERGY
Une solution intéressante est celle proposée par WAGA ENERGY
Cette société a inventé une technologie qui permet d’injecter directement dans les réseaux de distribution de gaz naturel géré par GRDF du biogaz sous forme de biométhane, après traitement et débarrassé de ses impuretés, issu des installations de stockage de déchets non dangereux (ISDND).
La nouvelle technologie intitulée "Waga-box » implantée dès le printemps 2017 sur l’ISDND de St Maximin dans le département de l’Oise, géré par la société SUEZ, peut ainsi fournir 20GWh de biométhane par an dans le réseau de gaz naturel, soit la consommation annuelle d’une ville de 3000 foyers.
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4.Le paradoxe
Le paradoxe est que le gouvernement veut proscrire le chauffage au gaz dans les logements neufs (Voir la réglementation environnementale (RE 2020). A moins que le gaz dit vert soit encore autorisé ?
Initialement le biométhane, gaz à effet de serre quoique l’on en dise, ne serait pas utilisé par les systèmes de chauffage individuel ou collectif dans les nouveaux logements. Mais face aux protestations de l’industrie du gaz, le gouvernement a décidé d’étudier un mécanisme pour ne pas exclure le gaz d’origine renouvelable dans les logements neufs.
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Comité de rédaction de l’association Crépy environnement et qualité de la vie