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1.Les acteurs de l’aviation civile
La Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC)
Cette administration, autorité règlementaire, dépend du ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, ministère chargé également des transports mais, le respect de l’environnement ne semble pas être une de ses priorités, même si cela entre dans ses prérogatives.
Cette administration est en fait un Etat dans l’Etat.
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Les compagnies aériennes et les aéroports dont Aéroport de Paris
CDG ROISSY est l’aéroport francilien qui se trouve le plus proche du pays de Valois. Les trajectoires aériennes imposée en novembre 2011 dégradent depuis les conditions de vie des 400 000 habitants de la Confluence de la Seine et de l’Oise, du pays de Valois (La ville de Crépy en Valois impactée) et de l’Aisne (déjà à 90 km de l’aéroport).
ADP est un établissement public, majoritairement détenu par l’Etat mais ADP doit être prochainement transformé en société anonyme.
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L’Autorité de Contrôle des Nuisances Aériennes (l’ACNUSA)
Chargée de veiller au bon suivi des dispositifs de lutte dontre les nuisances aériennes. Elle émet des recommandations et possède un pouvoir de sanction à l’encontre des compagnies aériennes. Ses 10 membres sont nommés par l’Etat.
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Les préfets, de région ou de département, jouent également un rôle dans le cadre réglementaire.
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Enfin les élus et les associations, qui représentent les riverains des aéroports et les habitants subissant les nuisances du trafic aérien.
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Bien souvent c’est un combat difficile avec un chantage à l’emploi lorsque l’environnement et le cadre de vie sont en péril.
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2.Les avions sont moins bruyants
De nombreux progrès ont été réalisés depuis des décennies. Les sources de bruits ont été identifiées et réduites (moteurs, combustion, aérodynamisme, vitesse, bruit suraigu des A320 etc…) mais les limites en terme de gains à dépasser se comptent parfois en dixième de décibels. De plus la sensibilité au bruit de la population augmente continuellement et il ne suffit plus d’effectuer des travaux d’isolation dans les maisons et les appartements pour faire cesser les récriminations. Les habitants veulent pouvoir profiter de leur jardin en été.
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3.Les avions en phase d’atterrissage
Les pilotes d’avions doivent suivre des procédures très strictes mais trop souvent les altitudes de survol par palier sont trop basses, parfois entre 1000 m et 1300 m (50%) et cerise sur le gâteau, des débordements au niveau des couloirs aériens.
Ce qui est difficile à comprendre, c’est qu’une modification des couloirs aériens (un déplacement plus au nord) est intervenue en novembre 2011 avec pour but un relèvement de 900 m à 1500 m avant la descente continue finale vers l’aéroport donc, les avions devraient en théorie voler plus haut à une distance plus grande de l’aéroport avec selon la DGAC, 3 décibels en moins (comme d’habitude trop optimiste). Ce qui n’est pas le cas dans 50% des survols toujours en palier puisque malheureusement les descentes continues depuis 3000 m d’altitude et moteurs au ralenti, ne se font qu’à titre expérimental pour l’instant de 00h30 à 05h00 du matin.
Cette procédure de descente continue de moindre bruit est dite douce.
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En réalité les modifications de couloirs aériens en novembre 2011 n’ont conduit qu’à un transfert du bruit vers d’autres territoires sans aucune étude d’impact. Les décisions étaient déjà prises avant l’enquête publique.
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4.Ce qui nous attend
D’ici à 2040, Eurocontrol, organisation intergouvernementale européenne dont la mission est d’harmoniser la gestion de la navigation en Europe, prévoit une augmentation de 53% du nombre de vols (2à 30% par an). Les grands aéroports européens se trouveraient à la limite de leur capacité, sauf CDG ROISSY qui disposerait d’une capacité de développement pendant 10 ans encore et deviendrait une poule aux œufs d’or.
Avec l’accroissement des vols, il faut déjà que les pouvoirs publics se préoccupent de ce futur problème sinon la vie des riverains et de la population sous les couloirs aériens deviendra vite infernale.
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Les solutions existent :
- Faire d’abord respecter les procédures en vigueur ;
- Mettre en place rapidement la descente en vol continu ;
- Diminuer encore le bruit des avions ;
- Augmenter la capacité d’embarquement des avions ;
- Les décisions devraient être prises dans la transparence mais trop souvent la messe est dite avant l’enquête publique.
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Pour finir si vous voulez suivre la trajectoire d’un avion, vous pouvez le faire sur : https://www.flightradar24.com/
Prochainement, nous publierons un article sur le projet du terminal 4 à Roissy.
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Comité de rédaction de l’association Crépy environnement et qualité de la vie.